Poser des limites, c’est à dire?

Il ne s’agit pas de vivre sans limites, et sans règles de vie, mais simplement de ne pas punir, de ne pas frapper, de ne pas manipuler, mais dire non, je ne suis pas d’accord, contenir physiquement un tout petit qui se précipite pour traverser la route (avec force mais sans violence) et mille autres choses, oui bien sûr…

Remettre en question nos règles aussi, c’est très intéressant.. . Pourquoi est-ce que je ne parviens pas à tolérer cela ?

D’ou cela vient-il ?

Se rendre compte que lorsque l’on lâche une règle vraiment très profondément de l’intérieur, il n’y a plus aucun problème avec elle ! Les enfants sentent nos tensions, elles leur font faire beaucoup de « bêtises » qu’ils n’auraient jamais faites si nous étions moins perturbés.

On peut aussi voir les choses de ce point de vue … Qu’est-ce que ça doit être pénible et difficile pour nos enfants de vivre avec nous qui sommes de véritables handicapés émotionnels !

De vivre avec des enfants blessés, alors qu’ils méritent d’être accompagnés

par des adultes !

Dire non, c’est naturel, ce qui ne l’est pas c’est de vouloir blesser l’autre pour qu’il fasse ce que nous voulons qu’il fasse.

La motivation la plus efficace est entraînée par l’amour, la compréhension, le besoin de contribuer au bien être de l’autre.

Pour les enfants, cela arrive peu à peu, et de plus en plus selon la façon que l’on a de les traiter.

Mais c’est très clairement de nous que cet exemple provient.

Pour autant je n’ai jamais laissé mes enfants faire n’importe quoi quand ils étaient petits, je disais non, j’expliquais (même si à deux ans, les paroles ne servent pas à grand chose), je jouais, et souvent je rouspétais !

Punir est contre-productif et inefficace, c’est la porte ouverte au mensonge, car pour pouvoir faire ce qu’il veut nos enfants mentiront pus tard.

Et puis, il y a une différence entre « je ne supporte plus que mes enfants crient parce que je suis épuisée » et « ils n’ont pas à crier », ceci pour prendre un exemple !

visuel-punition2Je trouve que leur demander d’aller à la cuisine pour crier tout leur saoul, dans une ambiance joyeuse, et non punitive, ça ne ressemble pas à une punition.

Tout ça, je trouve que c’est très fin et subtil, un regard noir, une bousculade, une colère qui va loin, et on tombe dans la violence !

 

J’insiste sur ce fil parce que c’est le coeur de la liste depuis longtemps ce sujet, et que c’est bien pour cela que j’ai fondé parents conscients.. .

Catherine Dumonteil Kremer